Devoir se détacher d’une personne dans laquelle on a fondé tant d’espoir, partagé tant d’émotions est un passage difficile et long.
Tout comme le départ d’un être cher finalement, bien que la séparation d’un couple est due à un choix, le fait de décider de laisser partir ce qui ne nous convient plus, reste un acte douloureux qui demande du courage et de passer des étapes pour faire le deuil de cette séparation.
Que l’on vive une histoire d’amour de 1 an, 10 ans, voir bien plus ; quand celle-ci s’arrête, il va de soit, que l’on traverse un désert…. Et un désert, c’est grand …je te donne un aperçu du mien !
Prendre la décision de se séparer
Cette décision, je l’ai prise après la lecture de : Et puis un jour on s’en fout et ça fait du bien !Pour ma part, depuis 27 ans, je vivais à deux et dans mon quotidien de vie extérieure idéale, j’avais cette chanson qui trottait dans ma tête :
« Je suis seule au monde, y a rien à faire, je suis seule au monde, je suis seule au monde… »
Je vis, à ce moment-là , dans une maison confortable avec un beau jardin, de beaux enfants, donc franchement, je n’avais pas à me plaindre !!
Sauf que, tous les jours, je me sens vraiment seule…totalement transparente.
Sans s’en rendre compte, nous nous sommes enfermés dans un quotidien de plus en plus pesant,
nous nous sommes perdus et nous ressentons de jours en jours que le fossé se creuse.
C’est juste devenu de plus en plus insupportable.
Mais pendant des années, nous restons encore ensemble pour faire bonne figure, répondre aux convenances familiales :
anniversaires, fêtes de noël et tout le tralala …
Alors que durant ces repas, le malaise se voyait comme le nez en pleine face !
Gardons bien nos masques de beauté illusoire pour faire bien…
Seulement, à force de tirer sur la corde des apparences pour ne surtout pas écouter ses propres besoins, ce sont d’autres alertes qui s’allument …
La santé se met à vriller avec, au meilleur des cas, une fatigues chronique pesant un peu plus sur un quotidien toujours aussi Bof !
Tu sais pertinemment que ce qui se voit de l’extérieur et à 10 000 mille lieux de ce que tu vis de l’intérieur que t’as envie d’envoyer tout valser !!
Tu as tellement cette sensation de subir ta vie …que t’as juste envie de dire STOP !
Bien évidemment, avant de prendre la décision de te séparer, tu continues encore à peser le pour et le contre sur le fait que tu n’as pas a te plaindre : « Hey, tu as quand même une stabilitéde OUF etque beaucoup peuvent envier,alors bon, hein, fais un effort et reste !! » Plus cette voix-là tourne dans ma tête et plus je suis dans le désespoir et la tristesse… Je prends le temps de faire un état des lieux qui est loin d’être glorieux en toute vérité… Pour me rassurer, j’en parle aux copines lors de soirée psyco :
Sauf que, dans ma vie de couple la communication est très limitée…
Bon en fait, elle était inexistante …
Et surtout visiblement, on a plus la même vision des choses, ni les mêmes envies…
Elle est là , la réalité,
Elle pique, elle fait mal mais elle est véridique !
A quoi bon rester avec quelqu’un avec qui tu es en colocation mais avec qui tu ne discutes même pas au final…
Je me suis posée la question :
Mais qu’est ce que ce sera dans 20 ans ?…
Peut-être que l’on se balancera des assiettes dans la tronche pour mettre un peu de piment dans nos journées ou que l’on finira par s’insulter en guise de « Bonjour » !
Quand tu prends ce recul là , waouh, ça fait drôlement peur !
C’est ça, la vie de couple ? c’est ça qui m’attends ? C’est ce à quoi je rêvais ?
La seule réponse a été : NON
Passer notre temps à se faire culpabiliser mutuellement du malheur de l’autre ?
Heu… non, merci !
Et puis, il se trouve que ni lui, ni moi, ne trouvons la force de renverser la vapeur !
Il devient urgent de prendre cette terrible décision pour le bonheur de chacun !
J’avais la première vision du : « j’ai tout fait pour que ça marche »
En vrai, j’ai compris bien plus tard, que j’étais en train « d’étouffer »,
il était temps d’en prendre conscience et d’arrêter de fuir une réalité qui nous consumait à petit feu.
Décider de se séparer n’est pas un échec !
Les prémices du deuil : L’annonce à la famille
Les 5 étapes universelles du deuil.
La première est celle du déni
C’est concrètement le « non, c’est pas possible … il / elle va revenir … se rendre compte de son erreur… »
En deuxième pallié : c’est l’expression de la colère
« Pourquoi, c’est arrivé ?… Pourquoi, il/ elle est parti avec une autre personne ?…
Est-ce que je n’aurais pas du faire les choses différemment ?…Qu’ai je fais de mal ?»
La colère est porteuse d’un message important et nous dit « ce que tu es en train de vivre là maintenant ne te convient pas du tout, réagis !».
En clair, elle témoigne d’un besoin insatisfait que toi seul.e peut satisfaire… C’est un très bon indicateur qui te pousse à aller vers ton propre bonheur ! La colère est saine quand tu prends le temps de l’observer et de la transmuter. L’exercice peut sembler difficile et tu peux justement, avoir besoin d’un regard extérieur pour mieux comprendre et accueillir tout se qui se passe actuellement en toi. C’est un pas vers toi qui vaut vraiment le coup !La troisième phase est celle de la culpabilité
« Ah si j’avais su … j’aurais pu … »
mais celui ou celle qui a été quitté peut très bien la ressentir aussi !
Il est évident que la relation, qui semblait si importante à nos yeux, a été malmenée par des décisions et des comportements qui, avec le recul, ont provoqué la rupture.
On s’en veut de ne pas avoir su prendre les bonnes décisions pour préserver cette relation, et aujourd’hui, on se punit de ce que l’on perçoit comme des échecs.
C’est d’ailleurs un sentiment qui est accentué quand il y a des enfants…
Forcément, on est responsable d’avoir péter les fondations familiales …c’est rude… On peut même se dire que l’on est égoïste…
Il est parfaitement normal de se sentir coupable quand on prend une telle décision qui impose aussi de se remettre en question :
Est-ce que je fais le bon choix ?
Ma décision de quitter mon conjoint ou ma conjointe est-elle suffisamment réfléchie ?
Que puis-je faire pour que l’autre souffre le moins possible de la rupture ?
A vrai dire, la culpabilité est même plutôt saine puisque ça nous oblige à creuser et à  mettre notre volonté à l’épreuve des réalités.
Il est crucial de reconnaître cette émotion pour essayer de la comprendre et surtout ne pas s’y enfermer dedans !
Ce qui signifie reconnaître sa part de responsabilité dans cette expérience, sans se juger.
Apprendre à accepter ses erreurs comme des occasions d’apprentissage plutôt que des raisons de se punir encore et encore…
Le quatrième cap à passer lors d’un deuil est : une prise de conscience qui amène à l’acceptation.
Un jour on se lève et l’on commence à accepter cette situation.
Le moment est venu d’admettre que c’est vraiment fini.
On comprend mieux les raisons de la séparation.
La tristesse disparaît et nous pensons de moins en moins à l’autre.
On arrive même à se dire que c’est certainement mieux comme ça.
La cinquième étape t’amène à la résilience
Après l’acceptation de la séparation est venu le temps de se retrouver, d’avoir de nouveaux projets, de se redécouvrir mais aussi de sourire à nouveau, revoir ses amis et profiter de la vie.
Faire le deuil d’une séparation ou qu’elle que soit l’épreuve, est un chemin long, propre à chacun, d’ailleurs les 5 étapes ici énumérées ci-dessus, se présente dans n’importe quel ordre – surtout pour 4 premières !
Finalement, quelque soit les coup durs que la vie mets sur ton chemin, il bon de prendre conscience des merveilleux cadeaux offerts.
Oui, je sais, c’est dur de lire ça quand on est englué dans la noirceur…
Dans le livre de Laurent Gounelle, les dieux voyagent toujours inconito, il résume les cadeaux de la vie ainsi :
Les anges se déguisent en sorcières et nous délivres de merveilleux cadeaux soigneusement enveloppés dans d’ignobles emballages.
Qu’il s’agisse d’échecs, maladie (le mal à dit) ou vicissitudes du quotidien,
on a pas toujours envie d’accepter « le cadeau »
Ni même de le déballer pour découvrir le message caché qu’il contient…
Quand l’épreuve survient, souvent, on réagit avec colère ou désespoir rejetant légitimement ce qui semble injuste.
Alors les coups durs et les échecs se multiplient, se répètent…
Ce n’est pas le sort qui s’acharne,c’est la vie qui tente de renouveler le message…





